Les représentants du CVL, Conseil de Vie Lycéenne, élus par l’ensemble des élèves des élèves du lycée, ont pour fonction notamment d’organiser des actions à visées culturelle et éco-responsable dans l’établissement scolaire. L’idée de cette action est née du désir des élèves de mettre en avant le travail des agents de restauration du lycée qui travaillent des produits alimentaires issus de vente en circuits courts et de saison avec les producteurs. Ils souhaitent également proposer une autre manière de manger qui se veut moins énergivore que les modes production contemporains en restauration collective. Les élèves sont ainsi responsables de l’organisation matérielle de cette action: assurer la diffusion de l’évènement auprès de la communauté éducative de la cité scolaire; assurer le passage des élèves aux différents stands de nourriture; mettre en place un espace extérieur convivial pour le déjeuner et le conserver propre; assurer l’animation de l’évènement (musique, affiches explicatives des modes de production biologiques, des circuits courts en vente alimentaires); sensibiliser aux enjeux d’une consommation plus responsable par le biais d’une action dite à économie d’énergie. Ils travaillent en partenariat avec les agents de restauration pour que cet évènement soit un projet d’équipe.
La fonction première d’un restaurant scolaire est bien sûr de nourrir son public en proposant un menu équilibré et adapté aux besoins de chacun. L’ambition est aussi de faire réfléchir aux enjeux de l’acte de se nourrir.
Le lycée s’est inscrit depuis quelques années dans une démarche qualité qui vise à favoriser des produits de saison issus de l’agriculture de proximité. Manger local permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre liés au transport des produits. Cf carte des producteurs.
Pour aller plus loin, il faut aussi réfléchir aux modes de cuisson des aliments.
Historiquement, les hommes ont longtemps mangé «cru». La domestication du feu au paléolithique inférieur est attestée en Afrique vers – 800000 ans. Les archéologues ont retrouvé des traces de grillades probables notamment en Dordogne grâce à nombre de pierres calcinées ancêtre de nos pierrades actuelles. On sait également que les hommes préhistoriques faisaient bouillir de l’eau dans des récipients en jetant des pierres chaudes. On a prouvé aussi que des défenses de mammouths devaient servir de support à des rôtissoires. Le grillé, le bouilli et le rôti sont donc de très anciennes techniques de cuisson.
Ce n’est qu’au néolithique que se développe l’usage du four en terre permettant notamment la cuisson du pain et de la céramique qui permet de diversifier les plats.
Le menu proposé est le suivant:
– Wrap de crudités & Lardons
Le wrap vient de l’anglais to wrap signifiant envelopper. Il s’agit d’une galette de céréales cuite au four et qui se décline dans de nombreuses civilisations depuis le néolithique. On peut dire que les galettes grillées furent les premiers aliments destinés à être conservés!
Les crudités: il s’agit de légumes consommés crus. La fraicheur et la qualité de la préparation (lavage et hygiène corporelle) sont indispensables pour éviter les parasites notamment celui de la toxoplasmose.
– Casse -croûte Saucisse Bio ou au Poulet Mayennais mariné .
Le casse croûte permet de se passer de couvert: c’est donc là encore une économie d’énergie importante puisqu’on évite le lavage des couverts. Les viandes blanches sont plus écologiques que les viandes rouges à produire.
– Tartelette feuilletée aux Fruits.
Dans l’histoire de l’alimentation, le sucre prend une place essentielle comme facteur de conservation. De nombreuses gravures rupestres montrent la récolte du miel qui pendant des siècles fut la seule source de sucre. Pour conserver les aliments on mélangeait allégrement le miel et le sel!
En découverte Dégustation deux propositions de cuisson froide vous sont proposées:
– Filet de Poisson cru mariné à la Tahitienne.
– Carpaccio de Bœuf cru mariné au Gingembre.
Mariner: le terme signifie mettre un aliment à tremper dans une solution marine pour le conserver. Autrement dit, il s’agit d’une saumure.
Certaines recettes sont excellentissimes comme le saumon gravlax mariné dans un mélange de sel et de sucre parfumé aux épices et à l’aneth.
Il est donc possible de consommer des aliments crus (séchés, salés, fumés) ne nécessitant pas de cuisson.
Pour autant, la cuisson a pour avantage de permettre la destruction de certains germes nocifs pour la santé. Quelles techniques faut-il privilégier?
Les modes de cuisson écologiques sont les suivantes: la cuisson à l’autoclave (autocuiseur) qui permet de cuire plus rapidement; la cuisson au wok (poêle creuse) à feu vif, la cuisson à la vapeur douce, la cuisson solaire.
Le lycée vous propose une démonstration de four solaire grâce à l’association Bolivia Inti (http://www.boliviainti-sudsoleil.org/) qui propose plusieurs solutions de cuisson alternatives sur son site (http://www.boliviainti-sudsoleil.org/spip.php?article453)